L1 : Printant, Sylvinho, Casanova… Pierre Ménès est apeuré
Le changement d’entraîneur est clairement devenu à la mode au sein du championnat de France.
En ce début de saison 2019-2020, la Ligue 1 bat même tous ses records. En l’espace de huit jours, et après seulement neuf journées, trois entraîneurs ont déjà fait leurs valises à travers l’Hexagone : Ghislain Printant à l’ASSE, Sylvinho à l’OL et Alain Casanova à Toulouse. Un mouvement inédit au XXIe siècle qui ne rassure pas tellement Pierre Ménès.
« Ce n’est que du foot, bordel ! »
« Concernant Sylvinho, son bilan parlait contre lui : Lyon est 14e au classement, Lyon jouait beaucoup trop défensif et contre-nature par rapport à l’ADN du club et je pense que la décision de s’en séparer est logique car je ne crois pas que le coach intronisé par Juninho avait pas la capacité – ou la volonté – de modifier son schéma et ses choix de jeu. Le cas de Printant est différent. Il était l’adjoint de Gasset. Le raccourci était assez commode, les joueurs voulaient que le Montpelliérain prenne la suite… Sauf que cela n’a pas fonctionné. Reste à savoir quelle est sa part de responsabilité dans les mauvais résultats des Verts. Moi tout ce que j’avais noté, c’était la grande pauvreté physique de cette équipe. Évidemment, l’arrivée de Puel l’avant-veille du derby et le résultat face à Lyon modifie un peu l’analyse. De toute façon, c’est dans le temps qu’on peut juger si un changement d’entraîneur a porté ses fruits. Ou pas. Et puis le dernier en date est donc Casanova, qui a jeté l’éponge au Téfécé. Alors bon, les résultats étaient aussi tristes que le jeu déployé sur le terrain mais ça, j’ai envie de dire qu’on en avait l’habitude à Toulouse. Le fait nouveau, c’est que les réseaux sociaux ont pesé pour beaucoup dans la décision de Casanova. Parce qu’il a été menacé de mort, ce qui est inadmissible. Je trouve cela scandaleux et il est assez déprimant de constater que ce club de Toulouse qui finalement, n’intéresse même pas les propres habitants de sa ville, soit tout de même victime d’un environnement aussi néfaste. Quand il n’y a que du négatif autour de toi, tu finis par t’en aller. Ce n’est que du foot, bordel ! », a balancé, sur son blog, l’éditorialiste de Canal+, qui attend donc de voir si le fusible de l’entraîneur va fonctionner à Saint-Etienne, Lyon et Toulouse, comme cela a récemment été le cas à Nantes avec Christian Gourcuff.