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L1 : Dortmund, Atalanta, Leipzig… Sagnol détruit le rêve des Français

Performants dans leurs résultats et dans la manière, certains clubs européens comme le Borussia Dortmund ont donné une leçon aux formations de Ligue 1. Un modèle pourtant impossible à copier selon Willy Sagnol.

Mais pourquoi les équipes de Ligue 1 ne parviennent pas à produire ce jeu ? Devant leur télévision, beaucoup d’observateurs français ont dû se poser la question en regardant les performances du Borussia Dortmund, du RB Leipzig et de l’Atalanta Bergame en Ligue des Champions cette semaine. Il est vrai que leur philosophie a de quoi rendre jaloux, sachant que ces clubs n’ont pas des moyens illimités. Mais pour Willy Sagnol, le modèle est impossible à reproduire dans le championnat français à cause de la pression financière.

« Quand vous jouez comme l’Atalanta, Dortmund ou Leipzig, il faut accepter d’avoir un déséquilibre. Mais tes 10 joueurs de champ, de la première à la dernière minute, ils doivent être à 100 % dans les courses défensives, a expliqué l’ancien Bavarois sur RMC. Dans les équipes allemandes, par culture, sauf peut-être au Bayern Munich qui a toujours été un cas à part et qui n’a pas le jeu des équipes citées, tu n’as pas de statut. Alors qu’en France, tu es le meilleur pays formateur et exportateur de joueurs. Dès qu’un joueur signe son premier contrat pro et qu’il commence à jouer, il devient automatiquement une valeur marchande et il sait qu’il sera vendu. »

La L1 pense d’abord à l’argent

« Je ne dis pas que le joueur ne veut plus courir, mais pour qu’il n’y ait pas de statut dans l’équipe, il faut que l’entraîneur ait le droit et la possibilité de parler au huitième remplaçant de la même façon qu’il va parler à son meilleur joueur. En France, ce n’est pas possible, a confié le technicien. Si tu commences à t’attaquer à ton meilleur joueur en France, tu as tout de suite le président qui viens te voir : “t’es gentil mais ce joueur, je vais peut-être le vendre 15 M€ à la fin de la saison, c’est un tiers de mon budget, on va le caresser dans le sens du poil pour qu’il soit heureux.” Mais en Allemagne, les joueurs ne sont pas considérés comme des valeurs marchandes. »

« Là-bas, la première chose que tu mets en avant, c’est l’institution et l’équipe. Le joueur est noyé dans l’institution et l’équipe. Il y a l’exemple du Bayern qui paye chaque année une amende aux instances parce que sur son maillot, le nom du joueur est écrit en dessous et le nom qui est au-dessus, c’est celui du club. Un joueur n’est jamais au-dessus du club. A l’Atalanta, il n’y a pas un mec qui va être porteur d’eau pour les autres, tout le monde fait les mêmes efforts au même moment. En Allemagne, jamais un club n’accepterait que son attaquant court 8,9 km dans un match », a assuré Sagnol, en référence à la passivité du Parisien Kylian Mbappé à Dortmund.

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