FFF : Luis Fernandez fait sa révolution pour tuer Le Graët
Durant cette crise sanitaire du coronavirus, les instances qui gèrent le football français ont quelque peu failli à leur tâche, puisque la Ligue 1 est le seul grand championnat européen qui ne finira pas sa saison 2019-2020…
À cause de cette fin prématurée du championnat, les clubs français vont perdre près de 800 millions d’euros… La faute à qui ? À tout le monde. Du gouvernement aux présidents de clubs en passant par les dirigeants des instances, ils ont tous creusé la tombe du foot français en cette année 2020, pourrie par la pandémie de Covid-19. Du côté des instances, la Ligue est apparue comme impuissante face à l’écrasante FFF. Malgré tout, les dirigeants en ont tous pris pour leur grade pendant la crise, que ce soit Didier Quillot, Nathalie Boy de la Tour ou Noel Le Graët. Si les patrons de la LFP n’ont pas su se faire respecter, le boss de la Fédé a pris des décisions en mode dictateur en imposant ses choix, et notamment auprès de la L2 ou pour le foot amateur. Des actes qui ne plaisent pas du tout à Luis Fernandez, qui a donc décidé d’agir en constituant une liste qui portera un nouveau candidat pour la présidence de la FFF, avec l’aide d’anciens joueurs des générations 84 (Giresse, Tigana) et 98 (Barthez, Desailly, Petit, Thuram).
« Le football aux footballeurs ! »
« Il faut réorganiser la maison du football français, qui est en mauvais état, pour lui permettre de repartir sur de nouvelles bases. On a suffisamment séparé les générations 84 et 98. Mon combat, c’est de rassembler tous ceux qui ont montré l’exemple et de les unir derrière un projet commun. Le football va devoir repartir. Et pour y parvenir, il a besoin d’expérience, de volonté et de passion. La FFF ? Je n’ai rien contre la Fédération. Mais on n’est pas d’accord avec elle. Y a pas un grand chef là-dedans ! Or, pour s’élever, elle a besoin d’en avoir un. Noël Le Graët ? L’homme qui devait taper du poing sur la table et éviter d’aller sur le terrain de la communication, c’est lui. En tant que président du football, c’est à Le Graët d’imposer les règles. Quand il a pris la parole, c’était pour nous parler de sa Coupe de France et de la Coupe de la Ligue. C’est à croire qu’il n’a pensé qu’à son intérêt. On a laissé un peu trop de liberté d’expression et on s’est divisés. On ne veut pas le pouvoir pour le pouvoir, mais pour apporter notre regard et notre expérience. Combien d’anciens joueurs sont présents dans les instances ? Aucun. Il n’y a que des politiques et des hommes d’affaires. Vous trouvez ça normal ? Pourquoi nous, les anciens de 84 et de 98, n’a-t-on pas la possibilité de parler ? Des garçons de 84 et de 98 pourraient s’investir. Mais on ne propose pas. On ne donne pas. Mais on va se regrouper, bâtir une équipe, monter un projet et le présenter. On ne se contentera pas de mettre des noms en avant. On dit : le football aux footballeurs ! Les présidents prennent le terrain de la communication. D’accord. On ne va pas les embêter sur l’argent et l’administratif. Mais on peut donner notre avis sur le jeu, les politiques de formation… Que les présidents s’occupent d’abord de la bonne gestion financière de leurs clubs », a lancé, dans L’Équipe, le consultant de beIN Sports, qui réfute toutefois l’idée selon laquelle il ambitionne de devenir le prochain président de la FFF.