OL : Lyon une équipe de contres ? Rolland Courbis réveille Garcia
Malgré le regain de forme de l’Olympique Lyonnais en Ligue 1, le jeu déployé par l’équipe de Rudi Garcia n’emballe toujours pas les supporters…
Certes, le club rhodanien vient d’enchaîner deux victoires de suite, une première depuis le mois de mars. Certes, l’OL est remonté aux portes du podium à la faveur de sa victoire contre Monaco dimanche dernier (4-1). Mais malgré toutes ces bonnes nouvelles, les suiveurs des Gones ne sont toujours pas rassasiés. Tout simplement parce que l’OL ne déploie pas un jeu de possession, comme c’est de coutume à Lyon. Face à l’ASM, Lyon a marqué quatre fois, le plus souvent en contres, avec une 34 % de possession de balle. Ce pragmatisme de Rudi Garcia commence à agacer tout le monde, y compris Rolland Courbis.
« Quand Lyon a le ballon, on peut s’attendre à mieux »
« Non, Lyon ne peut pas se contenter d’être une équipe de contres… Ça fait partie des possibilités de cette équipe-là. L’OL peut jouer à trois défenseurs centraux, mais il faut des latéraux centreurs et des tueurs devant le but. Le milieu est très technique. Aouar n’est pas parti, Depay non plus. Quand Lyon a le ballon, on peut s’attendre à mieux. L’OL a la possibilité de gagner avec un jeu de possession. L’effectif est taillé pour ça. Mais Lyon peut faire plusieurs choses : jouer le pressing, passer par les côtés, jouer en contres, construire des attaques placées… Avec cet effectif-là, Garcia peut faire ce qu’il veut. Mais Lyon ne doit pas devenir une équipe de contres », a lancé le consultant de RMC, qui pense que l’OL doit produire un jeu beaucoup moins réducteur compte tenu de son statut, de son budget et de son effectif.
Jurgen Klopp, qui aime le « football Heavy Metal ». « Si Barcelone avait été l’équipe que j’ai vue pour la première fois à quatre ans – la sérénité du football qu’ils ont, remportant 5 ou 6-0, j’aurais joué le tennis. Ce n’est pas mon sport. Je n’aime pas gagner avec 80% de possession. Désolé, ça ne me suffit pas.
Le contre en football, c’est l’arme du faible, du rustre, du frileux, du sans imagination, voire de la brute épaisse. Oui mais ça, c’était avant. on peut être solide sur ses bases, accepter de jouer bas, et susciter l’enchantement des foules.
Quand le jeu de contre est pratiqué par des créateurs, des techniciens complets, des athlètes en mouvement qui ont un temps (ou une époque?) d’avance, il fait s’emballer les sens comme une action à trente passes conclue d’un tir dans les six-mètres.