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TV : Malmené par les Bleus, David Astorga a fui l’EdF

Journaliste de TF1 entre 2004 et 2011, David Astorga était chargé de suivre l’équipe de France. Mais le comportement des joueurs et du sélectionneur avait fini par le dégoûter.

Moins en vue qu’il y a quelques années, David Astorga a fait son retour dans le football tricolore. Le journaliste travaille désormais chez Free et présente l’émission « Rookies » qui se focalise sur les jeunes talents de Ligue 1. Rien à voir avec son quotidien auprès de l’équipe de France qui a littéralement dégoûté l’ancien homme de terrain de la chaîne TF1.

« J’ai eu un ras-le-bol de l’équipe de France ! Avant la Coupe du monde 2010, j’avais dit à TF1 : “Je n’ai pas envie d’être avec eux !” Mais en parallèle, je m’entraînais pour commenter, mon rêve, et je voulais quand même aller en Afrique du Sud. La condition était de continuer à interviewer les Bleus… pas le choix, a raconté le journaliste à L’Equipe. Mais en rentrant du Mondial, j’ai dit à la direction des sports : “J’arrête les Bleus, j’en ai marre de ce cirque qui dure depuis quatre ans”. »

Domenech pointé du doigt

En cause, le comportement du sélectionneur et de certains internationaux français. « Avec Raymond (Domenech), c’était devenu invivable, il ne répondait pas aux questions, je l’emmenais à gauche, il allait à droite, s’est souvenu David Astorga. Mais il y avait aussi les joueurs. On se fréquentait depuis trop longtemps, ils se permettaient des choses… avec en point d’orgue le doigt d’honneur de William, grotesque, comme lui. Les Bleus m’avaient dégoûté. » Le spécialiste n’a pourtant pas toujours regretté cette proximité avec les joueurs.

« Non parce qu’elle m’a aussi servi à mes débuts. On savait que j’étais proche de Lilian (Thuram), Patrick (Vieira), Claude (Makelele)… Mais elle était à double tranchant, a-t-il nuancé. Il y a eu plein d’épisodes, comme ce Téléfoot à la suite du stage des Bleus à Tignes avant le Mondial 2006. Mon sujet passe et j’explique qu’ils n’ont pas signé d’autographes en descendant du glacier, du factuel. Raymond s’énerve en plateau et dans l’après-midi, tous les joueurs m’appellent et me pourrissent : “Tu nous as attaqués !” » Un traitement injuste alors que le journaliste a parfois aidé les Bleus.

Astorga refusait d’enfoncer les Bleus

« Ce qui me dérangeait, c’est qu’ils savaient tous qu’il y avait eu plein de fois où on avait des petites choses sur eux et qu’on n’avait pas cherché à faire de bruit, a-t-il révélé. On a souvent laissé passer… On a aussi aidé certains en les présentant sous un autre angle quand ils étaient dans la tempête. Beaucoup ont eu la mémoire courte et quand je suis parti, je me suis dit : “Ils ne vont pas me manquer…” Ils ne m’avaient pas dégoûté du métier, mais dégoûté de le faire avec eux. » Pas de quoi redorer l’image de cette génération…

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