Mercato : Après le Covid et Mediapro, le Brexit va achever le foot français
Ce samedi 2 janvier, le mercato hivernal a officiellement ouvert ses portes en Ligue 1. Un marché qui s’annonce d’ailleurs compliqué pour les clubs français…
Entre la crise du Covid-19 et le fiasco Mediapro, les formations de L1 n’ont plus de moyens. Si les transferts se feront donc plus rares, les clubs français seront sûrement dans l’obligation de vendre certains joueurs pour renflouer les caisses. Sauf que le marché étranger ne se porte pas mieux. Et alors que l’Angleterre représentait l’eldorado, la Premier League va quitter son costume de financeur du foot français. Car avec le Brexit, les deals avec les clubs anglais seront désormais beaucoup plus difficiles. Sachant que pour valider son transfert, un joueur européen devra obtenir un permis de travail grâce à un certain nombre de points, en fonction des sélections, du pays, du niveau… Si cela ne va rien changer pour les internationaux de renom, les départs des jeunes ou des joueurs moins cotés ne seront plus possibles entre la France et l’Angleterre. Un vrai souci pour les formations de L1 et les joueurs tricolores, comme l’explique Yvan Le Mée.
« Le Brexit n’est pas une bonne chose pour le foot français »
« Avec la nouvelle réglementation des transferts en Premier League, ça va être compliqué. J’ai peur pour le football français. Car ça peut tuer les carrières des joueurs qui ont la possibilité de se lancer en Angleterre. Je pense par exemple à Neal Maupay, formé à Nice, qui brille actuellement à Brighton après avoir performé à Brentford en D2. Avec le Brexit, il n’aurait pas pu suivre ce cursus de progression. Et en plus de bousiller la carrière de certains joueurs, ça va faire mal aux clubs. Avant, les formations françaises de la deuxième partie de tableau vendaient des joueurs à 10-15 ME dans des clubs moyens de Premier League, mais maintenant, il n’y aura plus la possibilité de le faire… Le Brexit n’est pas une bonne chose pour le foot français. Surtout qu’il va profiter à d’autres championnats que la L1, vu que les joueurs français partiront ailleurs à l’étranger », a détaillé, sur RMC, l’agent sportif, qui sait que les clubs français vont devoir changer de stratégie pour résister à la crise.