OM : Eyraud veut un club « normal », c’est impossible à Marseille
En mars prochain, l’Olympique de Marseille va chercher à renouer le dialogue avec tous ses supporters via la concertation « Agora OM ».
Une idée lancée par Jacques-Henri Eyraud et Hugues Ouvrard, son Directeur Général. À la base, cette prochaine consultation devait rassembler tous les fans de l’OM pour « réinventer le supportérisme ». Sauf qu’au lieu de rassembler tout le monde autour d’eux, les dirigeants se sont mis tous les ultras à dos… Surtout que le club envisage de casser la convention qui le lie aux groupes de supporters. Et alors que le remake du « Plan Leproux », qui avait eu lieu au PSG en 2010 avant l’arrivée des Qataris, est craint par tout le monde au Vélodrome, les élus de la Mairie ont demandé des comptes à Eyraud. Malgré toutes les critiques, Christophe Bouchet attendra de voir à quoi va ressembler cette « Agora OM » avant de juger de manière définitive.
« Je ne suis pas sûr qu’un club comme l’OM puisse se transformer en un club normalisé »
« J’ai un peu de mal à lire ça. Même si le système actuel n’est pas pleinement satisfaisant, il traduit quand même un certain équilibre et je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée de le rompre. Un plan comme au PSG ? Au PSG, ils étaient dans un état de violence inacceptable, alors qu’à l’OM, je ne vois pas bien le bénéfice d’un tel projet. Ou alors, il faut voir ce qu’il y a derrière. L’ADN de l’OM d’aujourd’hui est bâti avec les supporters, qu’on le veuille ou non. On ne peut pas ignorer ce particularisme marseillais. Cette folie fait partie du système, et je ne suis pas sûr que la rompre ferait gagner beaucoup de choses au club. Après, je comprends que les événements de La Commanderie aient influé sur cette décision, mais il faut laisser faire la justice. La vraie question qu’il faut se poser, c’est si l’OM a vocation à être un club normal. La ligne d’Eyraud et surtout de son actionnaire, c’est de développer tout ce qui fait les revenus d’un grand club “normal” comme le Bayern ou le Real. Mais, déjà, il faut un moteur avec une équipe qui performe. Mais même avec ça, je ne suis pas sûr qu’un club comme l’OM puisse se transformer en un club normalisé. Sans un actionnaire sans limites, c’est un choix très délicat », a détaillé, sur Le Phocéen, l’ancien président de l’OM, qui espère que les supporters et les dirigeants de l’OM arriveront à trouver un terrain d’entente, histoire que le club phocéen retrouve un peu son lustre d’antan.
