OM : Un bug dans la rupture de convention avec les supporters
Cette semaine, l’OM a décidé de s’attaquer au comportement de ses groupes de supporters.
Les dirigeants, Jacques-Henri Eyraud et Hugues Ouvrard en tête, ont envoyé des courriers aux associations pour leur expliquer que la convention, notamment en ce qui concerne les abonnements, pourrait être rompue en raison des actes violents de la Commanderie, avant le match face à Rennes de la fin janvier. Une attaque qui a fait beaucoup de bruit, puisque les élus comme les supporters ont décidé de boycotter les sponsors ou les réseaux sociaux du club en contrepartie. Mais en réalité, l’OM peut-il vraiment accuser les groupes de supporters pour ces incidents ? La manifestation en question s’est effectuée à la demande des ultras, mais ils n’ont pas été collectivement jugés responsables, explique ainsi Ludovic Guidicelli, avocat spécialisé.
« J’ai cru comprendre que le club voulait résilier cette convention pour faute, au regard des évènements du centre d’entraînement. Classiquement, il faut que la faute dont se prévaut le club soit le fait des groupes de supporters. Le lien de causalité entre les incidents et les groupes de supporters devra être établi. À ce jour, seuls des supporters, à titre individuel, ont fait l’objet de poursuites pénales. En conséquence, si le lien n’est pas établi entre la prétendue faute des groupes de supporters et le motif de résiliation, cette résiliation pourrait être jugée abusive par le tribunal », a fait savoir, dans les colonnes du Figaro, ce spécialiste en droit public et en droit du sport au barreau de Paris. Pour le moment, la question ne se pose pas, puisque l’OM a simplement menacé de mettre fin à cette convention, sans l’appliquer pour le moment.