Droits TV : L’ego et le cul tuent le foot français, Romain Molina accuse
Alors que l’inter-saison bat son plein, les clubs de Ligue 1 ne savent toujours pas à quoi s’en tenir par rapport aux Droits TV de la saison prochaine…
La semaine dernière, la LFP pensait avoir réglé le problème des Droits TV en offrant les anciens lots de Mediapro à Amazon en l’échange de 250 millions d’euros. Mais c’était sans compter sur Canal+ et beIN Sports, qui refusent de garder leur lot de deux matchs, évalué à 332 ME. Si la chaîne cryptée a décidé de lâcher la Ligue, beIN se doit de suivre Canal. Autant dire que pour l’instant, les clubs de L1 n’ont aucune certitude par rapport à la diffusion des matchs du championnat en vue de la saison prochaine, et plus généralement jusqu’en 2024. Dans tous les cas, la valeur du prochain contrat sera inférieure au bail des années précédentes, alors qu’il devait dépasser le milliard avec Mediapro… Un couac qui va faire des dégâts, selon Romain Molina.
« Ils sont en train de mettre le secteur en danger de mort »
« Si les actionnaires ne remettent pas au pot, il y a des clubs qui vont déposer le bilan. Il y a une urgence suite au scandale Mediapro. Normalement, tout le monde aurait dû mettre de l’eau dans son vin pour trouver un accord. Mais non, on parle du football français ! D’un côté, il y a Canal qui dit : ‘Je vais tordre la LFP’. De l’autre côté, il y a la LFP qui dit : ‘On a niqué Canal, on est content’. Et au milieu, il y a les présidents de clubs… Ils ont quand même la responsabilité de centaines d’emplois. Mais ils sont en train de mettre le secteur en danger de mort pour une bataille d’ego et des histoires de cul. Ils pensent que le gouvernement français sauvera le foot en dernier recours, avec l’aide du contribuable. Mais le foot français est en danger sur le moyen terme. Ils sont contents de faire de l’argent avec Amazon. Devant autant de bêtises et d’âneries, que faire ? Dans tous les cas, il va y avoir beaucoup de casse… », prévient, sur Youtube, le journaliste, qui sait que les ventes sur le mercato n’éviteront pas la chute du modèle économique du football français…