Droits TV : Une victoire synonyme de défaite pour Canal+
À deux semaines de la reprise de la Ligue 1, personne ne sait si Canal+ ou beIN Sports seront au rendez-vous aux côtés d’Amazon pour la diffusion des matchs.
C’est un bras-de-fer qui ne fait que commencer. Mi-juillet, beIN avait saisi le tribunal de commerce en référé après que Canal ait refusé de payer une première échéance de 500 000 euros dans le cadre du contrat des Droits TV. Sauf que vendredi, la justice a donné raison à Canal, qui peut donc suspendre son contrat de sous-licence signé avec beIN. Ou pas, puisqu’en début de semaine prochaine, le média qatari va attaquer la Ligue pour forcer Canal à payer. Un chaos total qu’Étienne Moatti tente de décrypter.
« Pour l’instant, Canal reste le diffuseur »
« Canal a gagné pour le moment. Le tribunal a estimé que dans le contrat de sous-licence entre beIN et Canal, les deux parties étaient liées. Donc si Canal est en conflit avec la LFP, beIN doit aussi l’être en remettant en question ce contrat. Pour l’instant, le contrat est suspendu. Canal n’a pas à payer. Mais dès que beIN va attaquer la LFP, le contrat va reprendre effet, et C+ va devoir payer beIN. Finalement, on est revenu au point de départ… Canal ne veut pas diffuser ces deux matchs de L1. Ils estiment que le contrat est trop élevé. Le problème, c’est qu’un contrat a été passé avec beIN et Canal. Donc il va falloir qu’un accord de justice vienne contredire cet accord passé en 2018. À deux semaines du début de la L1, la Ligue a décidé de contre-attaquer en assignant beIN, histoire de garantir le premier versement du mois d’août, à savoir 56 ME, et la diffusion de ces deux rencontres. Pour l’instant, Canal reste le diffuseur. C+ aura l’obligation de payer beIN, qui payera la Ligue. Mais il peut y avoir encore beaucoup de rebondissements en deux semaines », a lancé le journaliste de L’Equipe, qui pense que les suiveurs de la L1 auront, quoi qu’il arrive d’ici au mois d’août, un diffuseur en plus d’Amazon.