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TV : Amazon se fait remonter les bretelles

Ces derniers temps, Amazon et sa chaîne Prime Vidéo ont décidé de cacher les images de débordements dans les stades de Ligue 1. Un choix éditorial vivement critiqué.

Le problème devient récurrent dans le championnat de France. De plus en plus d’incidents surviennent dans les tribunes. Quelques semaines après l’arrêt du match entre Nice et l’OM pour un envahissement de terrain suite à un jet de projectiles sur Dimitri Payet, les supporters ont encore dépassé les bornes lors de Lens-Lille le week-end dernier ou lors de la rencontre entre Angers et l’OM mercredi… De multiples débordements que les téléspectateurs n’ont pas vraiment vu en direct, sachant qu’Amazon a choisi de limiter la diffusion des incidents.

La ligne éditoriale d’Amazon n’est pas validée

Un choix assumé par Prime Vidéo, qui ne veut pas faire de la pub pour les fauteurs de troubles. Et contrairement à ce qui a été dit sur certains médias, la Ligue n’a donné aucune consigne à Amazon. Si les intrusions de streakers ou les banderoles insultantes sont mises de côté, les affrontements entre supporters sont diffusables. D’ailleurs, Canal+ n’a pas hésité à prendre le contre-pied en montrant l’intrusion d’ultras à la fin de Metz-PSG mercredi, avec des commentaires borderline de Paul Tchoukriel : « Nous, on vous montre les images, ce n’est pas l’URSS ici ». Une attaque critiquée, même si la ligne éditoriale d’Amazon n’est pas validée.

« Ce n’est pas notre conception de l’information »

Pour Hervé Béroud, Amazon se trompe en ne diffusant pas les images des incidents dans les tribunes. « Quand il y a de l’information, quelle qu’elle soit, il faut la montrer, l’expliquer et la commenter. Évidemment, en respectant les règles clairement définies par le CSA, on ne montre pas d’images violentes inutilement. C’est une histoire de juste mesure. Mais on ne dira pas sur notre antenne : “Il est en train de se passer des événements, mais on ne vous les montrera pas”. Ce n’est pas seulement réservé aux gens de la Ligue qui sont en train d’étudier ces images… Ce n’est pas notre conception de l’information. Et, ensuite, cela doit être remontré et disséqué pour comprendre ce qui s’est passé », a lancé, dans L’Equipe, le directeur des sports et de l’information des médias d’Altice. 

« Il faut montrer les images »

Même son de cloche chez Charles Biétry. « J’ai toujours défendu une image positive du football pour tout ce qui touchait au terrain. Mais lorsqu’il y a des incidents de ce type dans un stade, avec des bandits de grand chemin, il faut montrer les images. Si on voit bien les incidents, cela les fera diminuer plus facilement, c’est plus efficace qu’une vague rumeur. Avec les images, tu sens qu’il faut faire quelque chose… », a déclaré l’ancien patron de beIN Sports, qui sait qu’Amazon prend exemple sur la chaîne Téléfoot de Mediapro en donnant une image positive de la L1 et de ses clubs.

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