BeInSports

TV : BeIN Sports en danger, Charles Biétry s’inquiète

Au cours des dernières semaines, le paysage audiovisuel a considérablement évolué au sein du football français. Avec des gagnants et des perdants, entre Canal +, Mediapro, RMC et beIN Sports.

À partir de la saison prochaine, le groupe audiovisuel qatarien ne diffusera plus le championnat de France. Après avoir récupéré un lot de deux matchs par journée lors du dernier appel d’offres de la Ligue 1 en mai 2018, beIN Sports a finalement décidé de revendre ses droits portant sur la période 2020-2024 à Canal+. Alors que Mediapro retransmettra huit matchs, la chaîne cryptée complètera donc la grille TV de la L1. En se déchargeant des 330 millions d’euros annuels promis à la LFP, beIN se donne donc de l’air financièrement. Mais dans les faits, la chaîne perd une grande partie de sa raison d’être, sachant qu’elle diffusait plusieurs matchs du championnat tricolore depuis huit saisons maintenant. Un véritable problème, d’après les dires de Charles Biétry.

« Il ne faudra pas les perdre, ce sera un enjeu »

« Aujourd’hui, certains journalistes sont désespérés, surtout la partie foot touchée de plein fouet. Christophe Josse, Xavier Domergue, Julien Brun, tous ces gars-là se demandent ce qu’ils vont devenir. Les autres ne sont pas impactés, mais l’image que beIN leur renvoie, c’est : la France a moins d’importance pour nous. Quatre cents à cinq cents personnes sont touchées avec toutes les équipes techniques des boîtes de production qui travaillent aujourd’hui pour beIN sur la Ligue 1. Rien ne dit qu’elles pourront toutes rebondir ailleurs. La démarche entrepreneuriale est compréhensible puis-qu’elle assure une certaine pérennité de la chaîne… à condition que la direction en ait envie. La rentrée financière générée par ces accords va permettre de stopper le déficit et on peut penser que la chaîne sera à l’équilibre. D’autant que Canal a certainement payé un minimum garanti important pour la distribution exclusive. C’est bien d’avoir la NBA, la Coupe d’Europe de rugby, le handball… Ce sont des niches fortes, les mecs restent de toute façon. En revanche, les prochaines négociations sur le foot espagnol, italien, allemand, il ne faudra pas les perdre, ce sera un enjeu », a détaillé le maître d’œuvre du lancement de beIN en 2012 dans L’Equipe. La chaîne franco-qatarie va donc devoir garder ses droits européens entre 2021 et 2024, histoire de renforcer son bouquet, alors que beIN a récemment récupéré une partie de la diffusion de la Ligue des Champions sur cette même période.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Bouton retour en haut de la page