OL-OM : Victime de pressions, Buquet défendu par Tony Chapron
Alors que toutes les parties s’affrontent pour savoir qui a fauté dans l’annonce de la reprise puis de l’arrêt définitif de l’Olympico entre l’OL et l’OM dimanche, Ruddy Buquet se retrouve au coeur de la mêlée.
L’OL-OM du 21 novembre 2021 n’a pas fini de faire couler beaucoup d’encre. Il faut dire que ce choc de la Ligue 1 n’a duré que quatre minutes, jusqu’à ce que Dimitri Payet ne reçoive une bouteille d’eau en pleine tête de la part d’un supporter lyonnais… Dans la foulée de cet incident grave, le match a été arrêté après deux heures de tergiversations entre les acteurs de la rencontre et les autorités locales. Une longue période durant laquelle Ruddy Buquet a reçu plusieurs coups de pression, comme l’explique Tony Chapron.
« On fait reposer toutes les décisions sur un seul homme, dont la mission première est d’arbitrer un match de foot… »
« Quand l’arbitre rentre aux vestiaires, dans sa tête c’est clair, le match ne reprendra pas ! Il va garder cette ligne de conduite jusqu’à cette discussion avec le Préfet. Lors de cette réunion avec les autorités, les choses vont changer car des pressions sont faites sur lui. Je m’insurge de voir toutes les réactions. Il n’y en a pas un qui prend ses responsabilités, et c’est toujours la faute de l’arbitre. C’est scandaleux ! Je suis horrifié des propos des présidents et des autorités. Pour l’arbitre, c’était terminé, le capitaine de l’équipe adverse n’est pas protégé, et ne peut pas continuer le match. Le rôle de l’arbitre est de protéger les joueurs, donc il a rempli sa mission. Sauf que lors de la réunion au PC Sécurité, le Préfet, la vice-procureure, le DDSP, les deux présidents et le délégué de la rencontre disent à l’arbitre qu’il sera responsable si 55 000 spectateurs sortent et que ça se passe mal. Le Préfet de la région a mis la pression sur l’arbitre. L’OL ? Je ne sais pas… Mais le Préfet connaît bien le président local. Donc Ruddy Buquet s’est retrouvé dans la situation impossible, et personne n’a assumé la responsabilité. Il n’a jamais dit que le match allait reprendre. Pour lui, il fallait l’arrêter sportivement, et il a été le premier à découvrir l’annonce du speaker. Là, on fait reposer toutes les décisions sur un seul homme, dont la mission première est d’arbitrer un match de foot… », a lancé, dans le Late Football Club, le consultant de Canal+, qui estime donc que Monsieur Buquet fait partie des victimes dans cette affaire.