OM : La philosophie de Sampaoli, rien à voir avec Bielsa !
Attendu à l’Olympique de Marseille dans les prochains jours, Jorge Sampaoli est systématiquement comparé à son compatriote argentin Marcelo Bielsa. Mais les deux entraîneurs n’ont pourtant pas la même philosophie.
Comment évoluera l’Olympique de Marseille sous les ordres de Jorge Sampaoli ? A en croire les différentes descriptions de l’Argentin, beaucoup s’attendent à voir une équipe proche de celle qu’avait mise en place Marcelo Bielsa. Mais la philosophie de jeu des Olympiens devrait être différente, annonce le journaliste de Lucarne Opposée Nicolas Cougot, qui a comparé les méthodes des deux Argentins.
« Un Bielsa bis ? Pas du tout, a prévenu l’invité du Late Football Club. On fait toujours le parallèle avec Bielsa parce que ça vient de lui. Bielsa, c’est son maître, il se définit comme étant un disciple. Quand il a fait ses débuts, ses premiers mois de futur entraîneur, il les fait en écoutant les discours et les conférences de presse de Bielsa, donc il se nourrit de lui. Mais ses équipes ne jouent pas comme celles de Bielsa. » En effet, Sampaoli a une préférence pour le jeu sur les côtés.
« Ça attaque à six mais… »
« On a vu Bielsa en France et on le voit en Premier League, on sait comment il fonctionne, avec la défense à trois, l’importance de la colonne vertébrale du gardien à l’avant-centre, avec des histoires de losanges et de triangles qui passent par l’axe. Mais Sampaoli, ce n’est pas ça. C’est un jeu qui passe beaucoup par les couloirs, il y a une grande importance donnée aux latéraux qui seront essentiels. Et l’autre grosse différence avec Bielsa, c’est la notion d’équilibre », le spécialiste du foot sud-américain, qui parle d’une prise de risque plus mesurée chez l’ancien entraîneur de Santos.
« On s’en souvient, c’était le cas en France, on reprochait à l’OM d’être déséquilibré, mais ce n’est pas le cas des équipes de Sampaoli. Ça attaque à six mais ça défend à quatre, il y a toujours quatre personnes qui restent derrière et ça se voit dans les chiffres, a-t-il démontré. Quand Santos a fini deuxième, ils avaient la quatrième meilleure défense. Ce n’était pas une équipe déséquilibrée alors que c’était la deuxième attaque. Il a cette notion d’équilibre chez Sampaoli qui est moins présente chez Bielsa. Mais la notion de pressing y est, ça presse très haut et si le pressing ne fonctionne pas, ça se replie très vite, ça va vite former un bloc compact. » En résumé, Sampaoli n’est pas aussi Loco que son mentor.
