L’argent russe c’est fini, l’Angleterre le promet
Alors que le conflit armé entre la Russie et l’Ukraine a démarré le mois dernier, les sportifs russes et le sport russe en général sont en train d’en subir les conséquences de plein fouet. À l’image du club de Chelsea, propriété du milliardaire Roman Abramovitch, et en pleine tourmente. Pour le ministre britannique des Sports, l’argent russe n’est pas irremplaçable dans le monde du football.
Même si le sport paraît bien secondaire comparé aux atrocités vécues par le peuple ukrainien depuis trois semaines environ, l’économie y est étroitement lié. C’est notamment le cas du football qui brasse des milliards d’euros chaque année. Une partie de cet argent provient de Russie. Le géant Gazprom par exemple, spécialisé dans les énergies (gaz puis pétrole), était un partenaire majeur de l’UEFA, en Champions League particulièrement. La société russe devait sponsoriser l’Euro 2024. Il n’en sera rien, puisque l’instance européenne du football a rompu tous ses contrats avec Gazprom. Même constat avec le milliardaire russe Roman Abramovitch, propriétaire de Chelsea depuis une vingtaine d’années, et qui est en train d’exposer le club londonien à de graves sanctions économiques. Et après ?
« Nous pouvons nous débrouiller sans investissements russes », prévient Huddleston
Sur les ondes de la BBC, Nigel Huddleston, le ministre britannique des Sports, a été clair, le football mondial peut largement survivre sans l’apport des capitaux venant de Russie. « Il y a beaucoup d’autres investisseurs dans le monde avec lesquels nous pouvons travailler. Globalement, il y a beaucoup d’argent dans le sport et dans le football et nous pouvons parfaitement nous débrouiller sans les investissements russes ou sans les investissements de la Russie en général », a-t-il expliqué.
Avant d’ajouter : « Je ne vois vraiment pas comment nous pourrions accueillir cet argent à nouveau pendant une longue période. Je ne pense pas que ce serait moralement acceptable, et dans de nombreux cas, ce ne serait pas légalement possible parce que nous aurons encore des sanctions considérables imposées à de nombreuses entités. » Des propos qui ne manqueront pas de faire réagir. À l’issue de ce conflit russo-ukrainien, que l’on souhaite le plus bref possible, reste à savoir quelle place pourront reprendre les fonds russes dans le football de haut niveau et le sport en général.