ASSE : Saint-Etienne en finale, le public des Verts a tout gâché

Qualifiée pour la finale de la Coupe de France, l’AS Saint-Etienne a offert un moment de joie à ses supporters qui ont envahi la pelouse au coup de sifflet final. Une scène qui n’a pas fait l’unanimité.

Dans ce contexte difficile, Saint-Etienne s’est offert une belle parenthèse. Les Verts, à la lutte pour le maintien en Ligue 1, et perturbés par des polémiques en interne, ont battu le Stade Rennais (2-1) jeudi pour accéder à la finale de la Coupe de France, leur première depuis 38 ans ! C’est pourquoi une grande partie du public de Geoffroy-Guichard a envahi la pelouse au coup de sifflet final pour fêter avec ses idoles. Une scène que les chroniqueurs de La Chaîne L’Equipe ont adorée, à l’exception de Bertrand Latour.

« Au moment où Ryad Boudebouz a inscrit ce but, on a entendu le public rugir de plaisir. L’ambiance à Geoffroy-Guichard est assez incroyable. Il y a eu une ambiance de dingue parce que les deux kops font énormément de bruit. On a ressenti tout le plaisir et tout le soulagement des supporters et des joueurs qui souffrent depuis le début de la saison. Et là il y a enfin du bonheur, c’est le Stade de France et la rencontre face au PSG, a reconnu le journaliste. Mais je trouve que ce qui vient ternir cette belle ambiance, c’est l’envahissement du terrain, c’est dommage. Pourquoi ? Est-ce que c’est autorisé d’envahir un stade ? Je ne crois pas. Je pense qu’on peut tout à fait fêter une qualification sans pour autant que la moitié du stade se retrouve sur la pelouse. Ou alors, les règles ont changé… »

« Et si ça se passe mal ? »

« Il y a aussi des règles de sécurité. Les joueurs et les adversaires doivent regagner leur vestiaire. J’ai vu des joueurs exfiltrés rapidement. Ryad Boudebouz, le héros de la soirée, n’a pas pu rester sur la pelouse parce qu’au bout de 15 secondes après le coup de sifflet final, il a dû être évacué par un stadier car il y avait une nuée de supporters autour de lui. En réalité, la communion dure moins longtemps que si les joueurs vont voir les deux kops et fêter devant eux. Je comprends la joie stéphanoise, mais elle me paraît excessive. Et si ça se passe mal avec des supporters et qu’ils s’en prennent à des joueurs adverses ou que ça se passe mal s’ils veulent être proches de leurs joueurs, qu’est-ce que vous dites ? Vous direz que le club n’a pas su gérer ses supporters », a regretté Bertrand Latour.