Covid-19 : La LFP s’est-elle précipitée ? Non, la L1 a juste été précurseur
Quelques jours après l’arrêt brutal de la saison 2019-2020 de Ligue 1, à cause de la pandémie de coronavirus, certaines voix s’élèvent pour dénoncer une prise de décision trop rapide de la part de la LFP…
Depuis le week-end dernier, les clubs qui s’estiment lésés par les dernières décisions de la Ligue se font entendre. Si Amiens envisage de traîner la LFP devant la justice, c’est l’OL qui fait bien entendu le plus de bruit. Si Jean-Michel Aulas se démène pour défendre les intérêts de son club, Gérard Houllier lui est venu en aide en disant que la France avait pris une décision trop hâtive par rapport à la fin de sa Ligue 1. « En France, ils ont décidé de l’arrêter. À mon avis, il était peut-être un peu trop tôt pour prendre cette décision, mais le gouvernement a décidé que la Ligue devait suivre », a lancé le conseiller d’Aulas à l’OL sur talkSPORT. Un argumentaire détruit par Pierre Nigay.
« La France a juste été en avance sur tout le monde »
« La L1 arrêtée trop tôt ? Non ! J’ai envie de dire que la France a juste été en avance sur tout le monde. J’attends de voir la reprise des matchs dans les pays frontaliers… Il y a eu une injonction gouvernementale disant que la saison de foot était terminée et qu’elle ne pouvait pas reprendre. Depuis le début de la crise sanitaire, je militais pour que la saison prochaine ne soit pas impactée. Donc qu’il n’y ait pas de matchs de la saison 2019-2020 en août prochain. On était dans une impasse. Et la bonne solution, c’était d’arrêter le championnat. La décision prise par la Ligue de figer le classement assez rapidement est somme toute une bonne idée. Car ça donne une visibilité aux clubs. Après, je pense qu’il fallait faire une L1 à 22 clubs, car cela aurait permis d’atténuer les dégâts, et notamment pour Amiens et Toulouse. C’était la théorie du moindre mal, car peu de clubs auraient été visés. Ce championnat devait être arrêté, vu les décisions gouvernementales. La LFP a bien fait de s’y plier, et de toute façon, elle n’avait pas d’autre choix », a expliqué, dans L’Equipe du Soir, le journaliste, qui pense donc que le foot étranger ne reprendra pas lui non plus, alors que les entraînements individuels ou collectifs sont désormais autorisés en Allemagne, en Italie, en Espagne et en Angleterre.