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L1 : Le Français paye pour les clubs, cet agent est choqué

Pour lutter contre la crise actuelle du Covid-19, l’Etat français a mis en place un système de chômage partiel pour toutes les entreprises dans le besoin.

Depuis le début du confinement, de nombreuses sociétés ont sollicité l’aide du gouvernement français. En cas de non-activité, les entreprises indemnisent leurs salariés à hauteur de 70 % de leur rémunération brute, et derrière, L’État rembourse dans la limite de 4 850 euros par salarié. Une mesure qui est un moindre mal pour les entreprises à l’arrêt. Mais alors que ce système de solidarité va coûter des milliards d’euros à l’Etat, et donc au contribuable, tout le monde s’y est mis, même les clubs de Ligue 1, qui brassent pourtant des millions d’euros en temps normal… Une façon de faire ne plaisant pas trop à Yvan Le Mée, qui critique donc ouvertement le chômage partiel dans le football professionnel en France.

« C’est honteux »

« Je suis choqué que l’on soit le seul pays européen où les contribuables doivent payer les clubs pour qu’ils paient les sportifs de haut niveau dans cette situation exceptionnelle qui appelle d’autres priorités. Il n’est pas normal que nos clubs, qui ne manquent pas de ressources, demandent à l’État 5 000 euros par joueur, sans oublier ce que vont lui coûter les abandons de charges. Que le chômage partiel soit nécessaire à l’économie classique, c’est incontestable, mais comment le justifier dans un football décrié pour l’argent qui y circule ? Le milieu voit son intérêt et ne regarde pas plus loin. Ce n’est pas aux joueurs qu’il faut jeter la pierre. Mais que les clubs qui rentrent des millions d’euros en transferts et droits télé en soient à demander la charité de l’État à un moment où, en France, on n’a pas de quoi fabriquer les masques et tester les gens, c’est honteux. Bien sûr que le football a des problèmes, mais il y a des limites. Le médical et le social doivent primer. Et non les sociétés privées sportives, parfois contrôlées par des fonds d’investissement exigeant une rentabilité que le contribuable va les aider à préserver », a balancé, dans L’Equipe, l’agent de joueurs, qui estime que les clubs ne devraient pas solliciter les aides du gouvernement en cette période de crise, malgré la chute des revenus…

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