L1 : Un championnat à 22 clubs ? Oui, c’est possible !

Jeudi, le Conseil d’Etat a auditionné les clubs de l’Olympique Lyonnais, d’Amiens et de Toulouse suite aux recours déposés après l’arrêt définitif de la Ligue 1.
Pendant trois heures, Bertrand Dacosta a écouté les arguments de toutes les parties, à savoir celle des trois clubs plaignants et celle de la LFP. Si la Ligue a décidé d’arrêter ses championnats grâce ou à cause du gouvernement français, rien ne dit que Didier Quillot et Nathalie Boy de la Tour auront gain de cause. Désormais, c’est au juge des référés de trancher. La décision sera annoncée lundi ou mardi prochain. Si le choix sera fait samedi, deux voies apparaissent. Si le Conseil d’Etat donne raison à la Ligue, les recours des clubs seraient rejetés et l’affaire serait close. Et d’un autre côté, le Conseil d’Etat peut aussi donner raison à l’OL, Amiens et/ou Toulouse. Et là, la LFP, qui se trouverait dans l’illégalité, devra revoir sa décision d’arrêter sa L1. Soit en relançant la fin de saison, ou soit en annulant les descentes en L2 de l’ASC et du TFC. En tout cas, cette dernière idée de la Ligue 1 à 22 clubs refait clairement surface, selon Pierre Nigay.
Une Ligue 1 à 22 clubs ? Au Conseil d’Etat de trancher
« Au Conseil d’Etat, trois points ont été abordés. D’abord l’urgence d’arrêter le championnat dès le mois d’avril. Et là, ça va être compliqué de dire qu’il n’y avait pas urgence d’arrêter le championnat, même si l’OL et Aulas ont tout tenté dans cette partie-là. Ensuite, il y a eu le dossier du classement de la Ligue 1 et de l’utilisation du quotient. Là aussi, les échanges ont été assez houleux. En rappelant que seule la France a fait ça. Et enfin, il y avait la partie sur la relégation d’Amiens et de Toulouse. Le juge des référés dans le Conseil d’Etat va voir si l’intérêt général est préservé ou pas. À plusieurs reprises, il a posé des questions. L’avocat d’Amiens a d’ailleurs été très bon. Il s’est dit : ‘Pourquoi cette décision-là a aidé à lutter contre la pandémie ? En quoi la relégation d’Amiens sert à calmer la crise sanitaire ?’. Le juge était sensible à ce type d’arguments. Il y a des questions économiques, sur le calendrier, si c’est possible ou pas… Au final, le juge a demandé plus d’informations. Et en quittant le Conseil d’État, on s’est dit que la possibilité d’avoir une Ligue 1 à 22 peut revenir sur le devant de la scène », a avoué, dans L’Équipe du Soir, qui sait aussi que la LFP pourrait refuser d’appliquer l’injonction du Conseil d’Etat. Ce qui pousserait le problème un peu plus loin, vu que les clubs auront alors la possibilité de saisir le juge administratif du Conseil d’Etat, qui pourrait finir par demander une réparation du préjudice financier subi à la Ligue.