Mercato : Ce n’est pas un virus qui va arrêter le foot-business

Ces dernières années, et notamment avec les transferts records de Neymar et Mbappé au PSG, le monde du football a quand même atteint une certaine forme de démesure.

Exceptionnels il y a encore quelques années, les transferts de plus de 80 millions d’euros sont devenus une sorte de norme dans la planète football depuis 2017. Mais alors que le foot business ne cessait son escalade, la crise actuelle liée au coronavirus va peut-être freiner cette course aux gros transferts. Vu que certains clubs européens seront dans le dur après cette pause forcée et inédite, les prix du mercato vont forcément baisser. Mais pour combien de temps ? Si certains suiveurs pensent que cette chute des prix peut être durable, Dave Appadoo, lui, estime que les sommes folles reviendront bientôt sur le devant de la scène du marché des transferts.

« Je me fais très peu d’illusions »

« Le foot me paraît être à la croisée des chemins. Tu as le temps de penser, et ce qui se passe là, ce n’est peut-être pas le dernier épisode. Maintenant, il y a deux choix. Soit, et on l’entrevoit un tout petit peu, les gros clubs se resserrent entre eux, et on accélère un peu ce foot des puissants, cette ligue fermée qui ne dit pas son nom. Car l’économie du foot est compliquée à tenir, et les clubs fragiles peuvent tomber durablement. Ou alors on écoute la voix allemande, qui dit que l’économie du foot en l’état est peut-être en train de toucher ses limites. Il faudrait peut-être penser à un foot un peu plus décroissant, avec l’arrêt de cette course folle à l’armement, avec des transferts pas possibles… Il faudrait un foot raisonnable et maîtrisé, avec de l’équilibre budgétaire. J’aimerais la deuxième solution, mais je suis tellement désespéré par ce qui est le foot parfois, que je me fais très peu d’illusions. Il y aura toujours une demande, il y aura toujours une offre. Et je crois que le foot va redémarrer d’ici un an ou deux. Et ça repartira comme avant… », a pesté, dans L’Equipe du Soir, le journaliste, qui estime donc que le monde du foot ne profitera pas de cette crise sans précédent pour faire sa révolution…