SL : Les Anglais pourrissent le foot, Philippe Sanfourche s’explique
Alors que 12 équipes étaient prêtes à lancer la Super Ligue, les six clubs de Premier League ont décidé d’abandonner le projet. Une décision décisive qui n’empêche pas Philippe Sanfourche d’accuser les Anglais.
L’Angleterre a joué un rôle majeur dans les événements de ces derniers jours. Et pour cause, six pensionnaires de Premier League devaient participer à la Super Ligue. Ce projet mis en échec lorsque ces équipes britanniques ont préféré abandonner sous la pression du gouvernement et des supporters locaux. C’est pourquoi les Anglais portent presque le costume des héros. Alors que Philippe Sanfourche, lui, les considère comme les coupables.
« Cela permet de faire une remise à plat des problématiques de ces dernières années. Ils nous ont vendu cette fameuse distance avec le public plus jeune, qui soi-disant ne serait plus capable de s’intéresser au football. Je crois qu’il faut se poser les bonnes questions, a réagi le chroniqueur de La Chaîne L’Equipe. C’est pour ça que les Anglais réagissent aujourd’hui, mais c’est quand même eux qui ont mis en place tout ce qui fait qu’on en arrive là. »
L’Angleterre coupe le lien
« Quand vous voyez que pour s’abonner pour une saison à Arsenal, il faut dépenser 1 500 euros pour la place la moins chère, vous vous coupez de toute une partie de la population et notamment de la jeunesse, a-t-il dénoncé. Donc de fait, vous affaiblissez le lien au football, à l’émotion. Ces premières fois qu’on a tous connues où l’on va au stade, où l’on vit un moment qui nous marque à jamais, où l’on est attaché à un stade, à un maillot, à une équipe… Si on coupe ça, si on ne permet plus à des gamins de vivre ça et que le premier match de foot, on le voit, si on a un peu de chance, à 30 ou 40 balais parce qu’on a gagné un peu d’argent et qu’on peut enfin se payer un billet, eh bien c’est mort ! C’est fini. »
« Il faut que cette réflexion aille jusque là. Je trouve que l’on glorifie un peu trop nos amis anglais qui, certes ont bien réagi, et heureusement parce que ce sont les inventeurs du jeu et ils ont eu peur que ça puisse partir complètement en mayonnaise, mais il ne faut pas non plus oublier qu’en mettant le ver dans le fruit, en faisant en sorte que le board de Liverpool et de Manchester soient assujettis à des Américains qui ne pensent qu’au pognon, ce sont eux qui ont créé les conditions du désespoir », a accusé le journaliste, pas prêt à se lever pour applaudir la réaction outre-Manche.