LOSC : Comment gérer Ben Arfa ? Les conseils de Sidney Govou
Réputé difficile à gérer pour les entraîneurs, Hatem Ben Arfa sera un cas particulier pour Jocelyn Gourvennec à Lille. Pour s’entendre avec le milieu offensif, le technicien suivra peut-être les conseils de Sidney Govou.
Du côté du LOSC, Hatem Ben Arfa risque de devenir la principale attraction de la deuxième partie de saison. Le milieu offensif arrivé cet hiver garde encore et toujours cette image de joueur talentueux et capable de faire la différence à tout moment. Du moins s’il décide de s’impliquer. Cela n’a pas toujours été le cas pendant sa carrière. Mais malgré « sa réputation de dilettante », Sidney Govou se montre rassurant. « C’est un bosseur, a décrit son ancien coéquipier à Lyon dans L’Equipe. J’en ai connu des feignants, ce n’était pas du tout son cas. »
La preuve, pendant ses mois d’inactivité, le milieu offensif a suffisamment travaillé pour intégrer l’équipe lilloise dès le déplacement à Brest (défaite 2-0) le 22 janvier dernier. Résultat, ses débuts prometteurs ont séduit Sidney Govou, impressionné par « ses fulgurances que personne ne sait faire. Je ne connais pas d’autres joueurs avec cette capacité d’élimination, a commenté le consultant. Il m’avait dit : “Tu vas voir, je suis fit”, je lui avais répondu : “J’espère que tu vas me régaler” (rires). Le ballon, il ne le perdra jamais. Contre Brest, il m’a agréablement surpris par sa vélocité, son envie de décrocher, d’accélérer le jeu… » Reste à savoir comment le coach Jocelyn Gourvennec et ses joueurs vont gérer le cas Hatem Ben Arfa.
« A Lille, il arrive dans un club champion de France, avec des joueurs d’expérience et de caractère comme Botman, Fonte, Yilmaz… Tout Hatem qu’il est, ils ne vont pas se laisser faire, il est intelligent, il le sait, a confié Sidney Govou. A Bordeaux, les autres le regardaient et se disaient qu’il allait les sauver, Hatem aussi le savait. Et dans ce cas, vous en faites moins. Cela ne se dit pas dans ce milieu mais Hatem est un ultra-sensible, à qui il faut du répondant. Il ne faut pas avoir peur de lui dire les choses. Cela ne va pas lui plaire pendant deux jours mais le troisième jour, il va revenir et te dire : “Tu as raison.” Il n’est pas chiant, il a des sautes d’humeur inexplicables, il faut juste lui dire que cela ne se fait pas. Cela peut matcher à Lille. » Peut-être dès dimanche soir lors de la venue du Paris Saint-Germain.