OL : Pour Puydebois, « On prend les gens pour des cons »
Dimanche dernier, Lyon a mis fin à trois matches consécutifs sans victoire, toutes compétitions confondues, en battant Angers en Ligue 1, dans la douleur (3-2). Dans une ambiance pour le moins tendue. Pour le consultant Nicolas Puydebois, le club de Jean-Michel Aulas se doit d’être clair avec ses supporters.
Sportivement, ça va mieux pour l’OL, vainqueur d’Angers dans son Groupama Stadium et désormais à huit longueurs du podium de la Ligue 1. Les hommes de Peter Bosz n’avaient d’ailleurs plus gagné devant leur public depuis le 12 février dernier, c’était face à Nice, soit il y a plus de six semaines. Une éternité. Dans les tribunes, la fête n’a pas été totale, c’est le moins que l’on puisse écrire. Entre les banderoles et la mi-temps sans le moindre encouragement, certains groupes de supporters ont tenu à adresser un message fort aux joueurs et au club.
Un manque de transparence des dirigeants pointé du doigt
Il faut dire que le club sept fois champion de France de Ligue 1 entre 2002 et 2008 ne fait plus vraiment peur. Le dernier titre de l’OL remonte à près de dix ans, c’était une Coupe de France en 2012. Depuis, c’est le calme plat. Certes, il y a eu une demi-finale de Ligue des champions en 2010. Certes, Lyon est toujours en course en Ligue Europa. Mais le manque de régularité sur le terrain, ainsi que la politique du club, semblent exaspérer les fans au plus haut point.
Dans l’émission Tant Qu’il Y Aura Des Gones, le consultant Nicolas Puydebois n’y est pas allé de main morte avec les têtes pensantes de l’Olympique Lyonnais. « On prend les gens pour des cons. Aujourd’hui, on ne peut pas mentir aux gens. Si c’est une année de transition, il faut le dire, si on est en train de vendre le club, il faut le dire, il n’y a pas de honte à ça. Si l’aspect mercantile autour du stade est plus important que le sportif, il faut le dire, tout le monde est capable de l’entendre. Si on le sait et si on le dit, tout le monde sait où il met les pieds et son argent », a ainsi avancé le consultant. Avant d’enchaîner : « On met les joueurs dans un tel confort, au niveau des salaires, des infrastructures et je pense que par moment les joueurs sont un peu hors-sol, qu’ils ont oublié que ce confort, c’est grâce aux supporters qui achètent leur place, qui vont à la boutique. Et il n’y a pas ce retour sur le terrain. On est des joueurs professionnels, on doit se faire mal, on doit sortir de sa zone de confort, repousser ses limites. On n’est pas instagrameur ou dans la télé-réalité. On perd un peu de vue l’essentiel. » C’est dit !