TV : « OL Night System », une vraie réussite pour Barth Ruzza
Alors que la relation entre l’Olympique Lyonnais et ses supporters est de plus en plus tendue, le club rhodanien continue d’animer une « émission libre antenne » sur sa chaîne.
Du lundi au vendredi, et pendant une quarantaine de minutes, Barth Ruzza présente effectivement « OL Night System », une émission qui donne la parole aux supporters, même à ceux qui sont critiques envers l’institution lyonnaise. Chaque soir, depuis novembre 2018 et le lancement de ce programme phare d’OL TV, la boîte vocale de l’émission reçoit des milliers de messages de la part des Gones. Lors de sa libre antenne, OL Night System a déjà enregistré 1 500 passages en direct. Une liberté qui plaît, puisque l’émission est suivie par 10 000 spectateurs en moyenne. De quoi ravir l’animateur.
« Tout n’est pas parfait »
« Certains soirs, je me sens vidé. Il y a des moments joyeux, mais quand l’émission se déroule en période complexe, on peut enchaîner plusieurs téléspectateurs mécontents et je suis un peu une éponge ! Après une défaite, ils ne viennent pas la fleur au fusil. Mais quand on a lancé l’émission, beaucoup pensaient que ça serait la Pravda : on en est loin et sans basculer dans la vulgarité. Tout n’est pas parfait, mais de là à dire que le club fait n’importe quoi, je trouve ça injuste. L’OL me rend complètement fou et est au centre de ma vie ! J’ai trop de respect pour les supporters : j’en suis un. Et en même temps, il y a certaines choses qu’on pourrait dire sur les joueurs que je ne peux pas accepter. Qu’on dise que l’un d’entre eux est une pompe à vélo, je peux l’entendre. Mais il est hors de question d’accepter que l’on manque de respect à lui et ses proches sur trois générations. Après, oui, je peux être dans une posture de défense du club. Mais je le fais naturellement, pas parce qu’on me le demande. J’ai une liberté de ton, je travaille dans le club que j’aime et je fais ce que j’aime. Mais il y a une règle que je me suis fixée : ne pas devenir la caricature du supporter », a détaillé, dans L’Equipe, Barth Ruzza, qui essaye de jongler entre son statut d’employé de l’OL et son masque de supporter, lui qui a notamment été à l’origine de la création des Bad Gones dans les années 1980.