Pierre Ménès

L1 : Pierre Ménès s’en prend aux présidents des clubs français

Dans la foulée de la Bundesliga, la Liga, la Premier League et la Série A vont reprendre leurs droits durant le mois de juin. Et la Ligue 1, elle, restera donc seule au monde…

Dès la fin du mois d’avril, l’Etat et la LFP décrétaient l’arrêt définitif de la saison 2019-2020 de Ligue 1. Les instances espéraient alors que les autres grands pays européens allaient emboîter le pas, sauf que c’est tout le contraire qui s’est passé, vu que le championnat de France sera le seul à ne pas reprendre parmi le Big 5… Autant dire que la L1 va en payer les pots cassés. Ce que les présidents ne commencent qu’à comprendre. Car si Jean-Michel Aulas a fait tout son possible pour relancer le foot français et aider son OL, ses collègues ont mis trop de temps à réagir. Ces dernières heures, Gérard Lopez (LOSC), Bernard Caïazzo (Saint-Etienne) et Waldemar Kita (Nantes) ont tour à tour fustigé l’arrêt du championnat lors d’une conférence de presse téléphonique du syndicat Première Ligue.

« On ne peut pas faire machine avant, puis machine arrière »

« On n’a pas la responsabilité de l’arrêt de la saison, celui qui l’a c’est le Premier Ministre et le gouvernement. Il a des informations que nous n’avions pas. On peut se demander si le gouvernement n’a pas décidé trop vite. Y a-t-il eu concertation avec les clubs ? Non. On ne peut pas faire machine avant, puis machine arrière », a d’abord lancé le patron de l’ASSE. Le président de Nantes a ensuite pesté contre la stratégie perdante de la L1 : « Début avril, on était les seuls sur les cinq grands championnats à faire la proposition de reprendre le championnat. On était en avance et on s’est foutu de nous. On était la locomotive et les autres pays nous ont suivi plus tard… Mais malheureusement, nous, on est restés sur place. Une reprise ? Aujourd’hui, pour des questions organisationnelles, c’est trop dur ». Et pour finir, le propriétaire de Lille a estimé que cette exception française allait faire beaucoup de mal à la L1 : « On n’arrête pas de dire qu’on essaie de rattraper notre retard sur les quatre grands championnats et là on donne le bâton pour se faire taper à un moment stratégique. On se retrouve tout seuls. Peut-être qu’en France, on ne met pas le foot au même niveau que dans d’autres pays… ».

« Fallait porter ses couilles quand il était temps »

Malgré toutes ces plaintes, les présidents des clubs français ne peuvent finalement s’en prendre qu’à eux-mêmes, selon Pierre Ménès. « Ça me fait hurler et pas que de rire. Ça sert à rien de chialer, fallait porter ses couilles quand il était temps », a lancé, sur Twitter, le journaliste de Canal+, qui sait qu’aucun dirigeant n’a pensé à l’intérêt général du foot français, vu qu’ils étaient tous concentrés sur leurs petits intérêts personnels, avec aussi la volonté de se payer la tête d’Aulas…

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