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Covid-19, salaire, nature, le philosophe Lizarazu a parlé

En ces temps où le football est mis au second plan, Bixente Lizarazu trouve forcément le temps long.

L’ancien joueur de l’équipe de France, avec qui il a été sacré champion du monde en 1998, ne peut plus s’adonner à son activité de consultant autour des matchs. Il ne peut plus non plus multiplier les activités en extérieur, lui qui est atteint de bigorexie, une addiction excessive au sport depuis la fin de sa carrière de footballeur. Confiné en salle, le Basque ne pète toutefois pas les plombs, et en profite pour faire un point sur l’actualité dans les colonnes du Parisien, évoquant notamment la crise sanitaire, la nécessaire baisse des salaires des joueurs, et aussi l’écologie et la force de Dame Nature. 

“Vous avez vu à quel point nous sommes fragiles ?”

« Par rapport à la vie de confiné, moi qui aime vivre de- hors et particulièrement faire du sport à l’extérieur, ce n’est pas le nirvana. (Rires.) J’aimerais dire qu’on va en sortir différents. Moins boulimiques, plus solidaires. Mais je n’en suis pas certain. J’aimerais qu’on décide de réduire la voilure, qu’on revienne à des choses plus humaines, artisanales, locales, mais on a tous une capacité d’oubli très rapide. Nous avons déjà dépassé la limite et il y a une obligation de réduire considérable- ment l’activité humaine, source de pollution. Il n’y a plus le choix. Sinon la nature réagira avec de plus en plus de violence. Vous avez vu aujourd’hui à quel point nous sommes fragiles ? De la même manière que nos soignants s’occupent de nos malades, il ne faudra pas oublier de bien nous occuper de nos soignants ensuite… » a expliqué l’ancien arrière gauche, pour qui l’effort salarial de la part des joueurs est inévitable. 

« Bien sûr. Les joueurs peuvent se le permettre contrairement à d’autres métiers. Cela doit se faire en bonne intelligence avec les clubs », a souligné un Bixente Lizarazu bien philosophe face à cette terrible actualité, mais pour qui le comportement ne risque malheureusement pas de beaucoup changer malgré cette pause forcée quasiment inédite dans l’histoire. 

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