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OL : Cet énorme coup de poker d’Aulas, Sidney Govou s’incline

Jean-Michel Aulas aime surprendre et innover, et il aime aussi s’en vanter.

Mais son étiquette de précurseur a souvent été mise en avant à juste titre, comme son projet de stade privé porté de longue date et dont il tire les bénéfices désormais. Sur le plan sportif, le président de l’Olympique Lyonnais a frappé fort avec la double venue de Juninho et Sylvinho aux postes respectifs de directeur sportif et d’entraineur. De quoi bluffer Sidney Govou, suiveur de l’OL pour Le Progrès, et qui n’avait pas du tout vu venir l’entraineur brésilien, surtout par rapport aux critères émis dans un premier temps par Aulas.

Sylvinho ne remplit aucun critère !

« La nomination du nouveau tandem Juninho (directeur sportif)/Sylvinho (entraîneur) est une demi-surprise pour moi. La surprise, c’est le profil de l’entraîneur. Jean-Michel Aulas avait énoncé qu’il devrait parler français, connaître le championnat et avoir de l’expérience : c’est l’opposé ! Avec cette annonce, on sent néanmoins qu’il est en train de se passer quelque chose au club. C’est la première fois que le président ne choisit pas directement un entraîneur. Ça s’explique par la venue de Juni, qu’il voulait depuis quatre ans. Il est en train de lâcher un peu, en lui donnant toute la responsabilité sportive. La possibilité de choisir l’entraîneur n’est pas anodine. Pour bien connaître le joueur qu’était Juninho, ce rôle de directeur sportif ne me surprend pas. Il a passé son diplôme UEFA pour ça, alors qu’il aurait pu passer celui d’entraîneur. On ne peut pas savoir si ça va marcher ou pas, mais ce système me plaît. Directeur sportif est un rôle hyper important, qui avait été délaissé dans beaucoup de clubs, au profit d’un président plus présent. En termes d’aura, interne ou externe, c’est un plus. Après, ça reste un métier différent de joueur. Juni ne marquera pas un coup franc de la tribune. J’ai aussi envie de voir les influences des uns et des autres, qu’elles soient bien définies. Si j’ai un conseil à donner, c’est celui de bien savoir qui va faire quoi. Car je ne suis pas sûr que tout le monde voie l’arrivée de Juni d’un bon œil. Le président prendra moins de décisions. Donc ceux qui l’entourent auront moins d’influence », a livré l’ancien joueur lyonnais, qui connaît très bien la maison, et sait que ce changement de cap radical peut faire grincer quelques dents.

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