OL : Pour Sidney Govou, Aouar est victime de la formation lyonnaise

Malgré tout le potentiel qu’on lui connaît, Houssem Aouar n’est pas un titulaire indiscutable à l’Olympique Lyonnais. Le milieu de terrain n’est pas suffisamment tranchant près de la surface adverse. Un défaut peut-être lié à sa formation.

Cinq buts et trois passes décisives cette saison en Ligue 1. Pour un joueur du calibre d’Houssem Aouar, ces statistiques sont insuffisantes. Bien sûr, le milieu polyvalent a plus souvent évolué en tant que relayeur mais le système de Rudi Garcia lui permet de se retrouver dans les bons coups. Encore faudrait-il profiter de ces situations favorables. C’est encore une difficulté rencontrée par l’international tricolore qui, d’après Sidney Govou, souffre peut-être de la formation reçue à l’académie de l’Olympique Lyonnais.

« Houssem, c’est l’archétype du milieu terrain offensif lyonnais – je sors Fekir du lot. Ces joueurs ont tous du talent, sont bons, comme Caqueret, mais à un moment, ils doivent être plus décisifs dans les 30 derniers mètres, a conseillé l’ancien Gone dans L’Equipe. Et quand je dis ça, je ne dis pas spécialement marquer. En fait, Houssem nous laisse sur notre faim. Est-il plus un esthète du jeu ? J’aime un joueur qui fait du mal à une défense. Il doit créer des incertitudes. »

Govou reste sur sa faim

« A Lyon, on sait tout faire, mais il manque ce petit truc en plus, a ajouté le consultant. C’est une question d’attitude, de tempérament. Houssem joue un peu comme on lui a appris mais pour le haut niveau, il faut faire plus. Je ne sais pas parfois s’il frappe pour marquer ou pour frapper. Mais quand il est entré contre Rennes (1-0 grâce à un but d’Aouar, ndlr), il a pris le jeu à son compte, il se plaçait entre les lignes, se projetait. C’est comme ça qu’on l’aime même s’il perd des balles. »

Mais trop souvent, Aouar a tendance à rester dans sa zone de confort. « Il joue aujourd’hui trop “secure”. Car quand il est bon, peu sont capables de ses contrôles orientés, de ses éliminations pour aller sur son pied droit, a regretté Govou. Je suis persuadé que s’il part, on lui parlera différemment, il sera sur le banc, travaillera physiquement et après, bizarrement, il dira un truc qui m’insupporte : “Ici, j’ai appris comment on travaillait…” » Avant de prononcer ces mots, le Lyonnais devra définitivement convaincre un cador de le recruter.