Au terme d’un barrage finalement déséquilibré, Dijon s’est maintenu en Ligue 1 face à Lens dimanche (3-1).
Depuis la réintroduction du barrage de promotion entre la L1 et la Ligue 2, le club de l’élite est souvent favorisé. Hormis Troyes en 2017, qui était venu à bout de Lorient (2-1, 0-0), le gagnant des nouveaux play-offs de la L2 a toujours perdu. L’AC Ajaccio la saison dernière contre Toulouse (0-3, 0-1), et Lens cette année face à Dijon (1-1, 1-3). La faute à une débauche physique énorme, sachant que le RCL a dû gagner au Paris FC aux tirs au but (21 mai) puis à Troyes en prolongation (24 mai) avant d’aborder ces barrages (30 mai-2 juin). Pierre Ducrocq, lui, voit plutôt un autre problème en L2.
« Le niveau technique global de la L2 a baissé »
« Dans ce barrage, Lens y est allé avec des valeurs d’énergie et d’enthousiasme. C’est limité à un moment donné. Le mode de recrutement a beaucoup changé en 10 ans. Les bons joueurs, comme Giroud à l’époque, maintenant, ils partent même avant d’avoir évolué en L2. Ils sont déjà partis à l’étranger à 17-18 ans. Par contre, le niveau technique global de la L2 a baissé. Il y a 10 ans, ça jouait mieux en L2. Il y a des raisons. On a choisi une directive sportive différente, plus axée sur le physique, dès les centres de formation. Ça recommence à changer, puisqu’on s’intéresse à autre chose qu’au garçon qui fait la différence physiquement à 15-16 ans. Ça va mettre 10-15 ans à revenir. Puis il y a l’économie du milieu qui a changé. En France, les clubs ont du mal à garder leurs meilleurs jeunes », a détaillé, dans l’After Foot, le consultant de RMC, qui sait toutefois que la L2 regorge de jeunes talents. Dernièrement, Mendy et Ndombele l’ont prouvé, puisqu’avant d’intégrer l’OL et l’équipe de France, ils jouaient au Havre et à Amiens.