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L1 : Les sanctions collectives sont inutiles, cet avocat balance

Depuis le début de la saison, le football français est touché par de violents incidents au coeur de ses stades.

La bouteille lancée sur Valentin Rongier pendant MHSC-OM, les débordements lors de Nice-Marseille, l’envahissement de terrain lors du derby du Nord entre Lens et Lille, les bagarres entre supporters après Angers-OM, le jet de bouteille sur Dimitri Payet pendant l’Olympico, l’arrêt du match Paris FC-OL pour des violences entre ultras… La liste des incidents survenus autour des matchs de L1 ou de Coupe de France commence à être longue comme le bras. Si le gouvernement et les instances qui gèrent le foot français ont pris ce problème à bras-le-corps ces derniers jours, après des premières mesures en vue de 2022, les sanctions ne sont pas encore suffisantes pour éviter les débordements. Surtout si celles-ci sont collectives, comme cela a été le cas après OL-OM, quand Lyon a écopé d’un point de pénalité. Autant dire que les supporters réclament maintenant des sanctions individuelles, comme l’explique Pierre Barthélémy.

« Ce n’est pas par des sanctions collectives qu’on va résoudre le problème »

« Ces incidents sont inacceptables. Ils pénalisent l’ensemble des supporters, et notamment les ultras. Car après, ce sont eux qui subissent des restrictions avec du huis clos ou des interdictions de déplacement. Le jet de projectiles sur les joueurs, ce n’est pas du tout la mentalité des tribunes. Mais après, il faut des sanctions individuelles. Selon l’ANS, le fautif doit assumer. Il a fait une connerie, il doit répondre de ses actes individuellement. En revanche, ce n’est pas par des sanctions collectives qu’on va résoudre le problème car on fait l’économie de la recherche individuelle. On met un peu la poussière sous le tapis une fois qu’on a pris un huis clos. Le club ne fait plus l’effort de chercher individuellement. Il y a plein d’outils pour lutter contre les incidents. Il y a trois entités qui peuvent prendre des sanctions contre les supporters : la justice qui peut mettre jusqu’à cinq ans d’interdiction de stade avec pointage au commissariat, le Préfet jusqu’à trois ans pour un récidiviste, et le club qui peut refuser la vente de billets pendant 18 mois. On a cet arsenal, et il est grand temps de l’utiliser correctement », a lancé, sur RMC, l’avocat de groupes de supporters, qui sait que les clubs doivent faire le ménage de manière personnelle.

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