FFF : Tout pour sa pomme, Le Graët impressionne
Personne ne sort grandi de la crise actuelle que traverse le football français.
La décision d’interrompre la saison dès le mois d’avril a surpris tout le monde. Une conséquence du manque d’homogénéité de la part des décideurs des clubs professionnels, qui a totalement empêché de faire passer le message d’attendre et de voir comment les choses allaient évoluer avant de tout annuler. S’en est suivie une cacophonie où chacun a essayé de sauver sa peau. Ceux qui ont tenté de se mettre au-dessus de la mêlée n’ont pas trompé grand monde, et c’est notamment le cas de Noël Le Graët. L’arrêt complet de la saison de football, comme l’a demandé le Premier Ministre, aurait du mettre également fin aux finales de Coupes Nationales. Mais très rapidement, le président de la FFF a fait savoir que ces matchs pourraient, eux, avoir lieu avant le début de la saison suivante, et peu importe si les effectifs venaient à être chamboulés entre temps. En plus de cela, le fait de maintenir des dates pour des matchs internationaux en septembre, où il y a des contrats en or à respecter avec le Stade de France, servent également sa propre cause. Résultat, pour Vincent Duluc, Noël Le Graët a joué sa carte perso comme tout le monde, et en a bien profité pour tirer la couverture à lui.
« Noel Le Graet est le plus fort, de loin. Pendant que la L1 et la L2 perdent des centaines de millions, il a verrouillé la finale de la Coupe de France et trois matches des Bleus en septembre, pour maintenir les contrats de la FFF », a lancé le journaliste de L’Equipe, pour qui les manoeuvres politiciennes du dirigeant ont fait mouche. Du moins en ce qui concerne la Fédération Française de Football.